Le harcèlement scolaire, en particulier le cyberharcèlement, a des conséquences graves sur la santé mentale et alimentaire des victimes. Selon une étude, le harcèlement scolaire est défini comme un acte agressif et intentionnel, effectué seul ou en groupe, principalement en ligne et pouvant se reproduire sur de longues périodes. Les victimes de harcèlement, souvent ciblées en raison de leur apparence et de leur poids, développent différents troubles alimentaires et psychiatriques.
Parmi les conséquences observées, on retrouve la peur de grossir, une estime de soi uniquement liée au poids, et des troubles comme l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. L’hyperphagie boulimique se caractérise par des épisodes récurrents de crises de boulimie sans comportements compensatoires, ce qui conduit généralement à un surpoids ou à l’obésité. Ces troubles alimentaires ont des taux de mortalité élevés, avec 5 à 6% des cas d’anorexie mentale chronique diagnostiqués à l’adolescence qui se révèlent mortels.
De plus, les victimes de cyberharcèlement peuvent développer une auto-objectification de leur corps, le considérant comme un objet à modifier pour rentrer dans la norme, ce qui entraîne une baisse de l’estime de soi et augmente les risques de troubles mentaux tels que l’anxiété ou la dépression. Ces symptômes peuvent survenir dès l’âge de 10 ans et ont un impact à long terme, parfois même poussant d’anciennes victimes à devenir à leur tour des harceleurs.
Il est intéressant de noter que l’étude a également révélé que les harceleurs sont davantage touchés par ces troubles alimentaires que les victimes elles-mêmes. Les comportements compensatoires sont quant à eux plus fréquents chez les victimes de harcèlement. Cependant, harceler provoque chez les harceleurs une obsession plus forte sur le poids et le physique, pouvant également conduire à des troubles mentaux dus à une auto-objectification.
Il est donc essentiel d’identifier les facteurs qui contribuent à la sévérité de ces troubles alimentaires et d’intervenir dès les premières années pour prévenir le harcèlement et mettre en place des méthodes pour y faire face. En outre, il convient de prendre en compte que le cyberharcèlement s’accompagne souvent de harcèlement “classique” et d’autres formes de violence.
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