Lorsqu’il s’agit de prévenir la propagation des maladies, nous nous retrouvons souvent à la croisée des chemins, incertains quant à qui écouter pour obtenir des conseils. Fait-on confiance aux institutions médicales ou aux personnes qui nous entourent ? Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université d’Osaka jette une lumière nouvelle sur ce dilemme et révèle des informations intrigantes sur les facteurs qui influencent nos comportements préventifs.
À la suite de l’épidémie de COVID-19, de nombreux pays ont mis en place des mesures sociales et imposé des comportements préventifs pour freiner la propagation du virus. Cependant, au Japon, les individus étaient libres d’utiliser leur propre discernement en ce qui concerne des actions préventives telles que le port du masque et la désinfection des mains.
Pour comprendre les liens entre les caractéristiques individuelles et les comportements préventifs, les chercheurs ont entrepris une vaste étude utilisant des données d’enquêtes longitudinales de janvier 2020 à janvier 2023. Ils ont examiné si les individus consultaient des informations médicales sur les sites web du gouvernement ou des institutions médicales, leur adhésion au port du masque et leurs pratiques de désinfection des mains.
Les résultats de l’étude étaient en effet intrigants. Avant l’épidémie de COVID-19, ceux qui consultaient des informations médicales faisaient preuve d’une plus grande adhésion aux comportements préventifs. Cependant, après l’épidémie, les individus qui échangeaient des informations avec des connaissances étaient plus enclins à adopter le port du masque et les pratiques de désinfection des mains.
Ces résultats soulignent l’importance des stratégies de communication adaptées à des groupes spécifiques. Il est clair que des sources d’information différentes ont influencé les comportements de port du masque et de désinfection des mains au Japon. Les hommes, en particulier, ont montré des taux de comportements préventifs plus faibles par rapport aux femmes.
La signification de ces connaissances dépasse le cadre de la COVID-19, car les comportements préventifs protègent contre diverses maladies infectieuses tout au long de l’année. En comprenant les facteurs qui façonnent nos comportements, les initiatives de santé publique peuvent promouvoir efficacement la prévention des maladies au sein de différents groupes.