Un médicament contre le cancer montre des signes prometteurs dans la réduction de l’inflammation pulmonaire chez les patients atteints de COVID-19

Un médicament contre le cancer montre des signes prometteurs dans la réduction de l’inflammation pulmonaire chez les patients atteints de COVID-19

De nouvelles recherches menées à l’Institut de recherche médicale Hudson suggèrent qu’un médicament contre le cancer, l’idronoxil, pourrait avoir le potentiel de limiter les effets dévastateurs des maladies pulmonaires chez les patients atteints de COVID-19. L’étude, dirigée par le Professeur associé Michael Gantier, met en évidence l’importance de contrôler la réponse inflammatoire du corps à l’infection, telle que le SARS-CoV-2, le virus responsable du COVID-19.

L’inflammation joue un rôle crucial dans la lutte contre les infections, mais lorsqu’elle devient incontrôlée, elle peut mettre la vie en danger. Les chercheurs ont découvert que l’idronoxil, initialement conçu pour traiter les cancers, pouvait réduire l’inflammation associée au COVID-19. En ciblant une protéine spécifique activée lors des réponses inflammatoires, l’idronoxil était capable de limiter l’inflammation excessive sans favoriser la réplication virale dans les poumons.

L’équipe de recherche a réalisé des travaux précliniques ainsi qu’un essai clinique précoce sur des patients atteints de COVID-19 modéré, ce qui a démontré l’innocuité de l’idronoxil dans ce contexte de maladie. Cette découverte prometteuse suggère que l’idronoxil ou ses dérivés pourraient être utilisés pour traiter l’inflammation pulmonaire induite par les virus émergents.

Le besoin de traitements efficaces contre la détresse respiratoire a clairement été souligné par la pandémie de COVID-19. Pour y remédier, Gantier et ses collaborateurs développent actuellement des dérivés de l’idronoxil dotés de propriétés anti-inflammatoires renforcées, avec le soutien du gouvernement victorien par le biais du COVID-19 Treatments Medical Research Fund.

Ce projet illustre la communauté de recherche médicale de classe mondiale de Victoria, selon la ministre de la Santé par intérim, Gabrielle Williams. La collaboration implique plusieurs institutions, notamment l’Université Monash, l’Université de Technologie de Sydney, l’Institut Centenaire, l’Université nationale australienne, l’Institut de recherche médicale St. Vincent, l’Université de Nouvelle-Galles du Sud, l’Université d’Adélaïde, l’Institut Francis Crick et Noxopharm Limited.

D’autres études et développements sont nécessaires, mais le potentiel de l’idronoxil en tant que traitement de l’inflammation pulmonaire chez les patients atteints de COVID-19 et d’autres infections virales émergentes suscite l’espoir d’une amélioration des résultats sanitaires à l’échelle mondiale.

Source :
– Tomalika R. Ullah et al, Inhibition pharmacologique de TBK1/IKKε atténue l’immunopathologie dans un modèle murin d’infection par le SARS-CoV-2, Communications Nature (2023). DOI : 10.1038/s41467-023-41381-9

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