Un récent essai clinique mené par la Cleveland Clinic a montré qu’un casque de réalité augmentée peut être un outil efficace pour améliorer la posture et la démarche chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Les résultats ont été publiés dans Neurorehabilitation and Neural Repair.
La réalité augmentée, ou AR, permet aux utilisateurs d’interagir avec des programmes numériques projetés dans leur environnement. L’essai a utilisé le « Traitement de réalité augmentée en double tâche » (DART), qui consistait à utiliser le casque de réalité augmentée Microsoft HoloLens2 pour engager les patients dans un entraînement en double tâche (EDT). L’EDT est une série de tâches conçues pour stimuler simultanément le cerveau et le corps.
L’EDT a pour objectif de traiter les déficits d’équilibre et de stabilité fréquemment observés chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, qui peuvent entraîner des chutes et des difficultés à se déplacer. La thérapie implique des activités qui stimulent le cerveau et le corps, comme marcher en écoutant un livre audio ou parler en faisant ses courses.
Dans l’essai, le programme DART remplaçait le besoin d’un thérapeute humain par un avatar numérique nommé Donna. Les patients portant le casque de réalité augmentée voyaient Donna dans leur champ de vision et recevaient des instructions et des conseils de sa part. Le casque suivait leurs mouvements et réponses, collectant des données que les cliniciens pouvaient examiner et utiliser pour les séances à venir.
Cette plateforme numérique, capable de mesurer même de légères altérations de la démarche d’un patient, a le potentiel de standardiser et de rendre l’EDT plus largement accessible. L’essai a démontré que le casque de réalité augmentée et l’EDT dirigé par un thérapeute en personne produisaient des améliorations similaires de la démarche et de la stabilité posturale.
Quelques exemples d’activités EDT incluent avancer sur les nombres pairs, reculer sur les nombres impairs, faire un signe de la main lorsque le feu est vert et se baisser lorsque le feu est rouge. Les patients participaient également à des tâches qui nécessitaient de se souvenir de nombres tout en marchant ou en parcourant un parcours d’obstacles numérique.
L’essai a impliqué un peu moins de 50 participants et a comparé les résultats de ceux qui ont reçu une thérapie d’un thérapeute en personne à ceux qui ont utilisé la plateforme DART. Les deux groupes ont montré une amélioration comparable et cliniquement significative, avec un taux de rétention élevé dans les deux groupes.
L’objectif de DART n’est pas de remplacer les physiothérapeutes, mais de rendre l’EDT plus accessible et disponible à un plus grand nombre de personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Cette technologie vise à éliminer les obstacles et à faciliter aux patients l’amélioration de leur vie quotidienne en intégrant l’EDT dans leur régime de traitement.
Sources :
– Cleveland Clinic
– Neurorehabilitation and Neural Repair