Les chercheurs de Mass General Brigham recommandent un changement de perspective pour l’évaluation de la prestation de soins dans les organisations de santé. Au lieu de se concentrer uniquement sur les erreurs commises, ils suggèrent que les organisations devraient porter attention à ce qui a bien fonctionné. Leur étude suggère que la collecte et le partage de feedback positif peuvent favoriser une meilleure culture de travail et améliorer l’appréciation mutuelle entre les membres de l’équipe de santé.
Les chercheurs ont mené leur étude en analysant les feedbacks positifs recueillis lors d’un processus obligatoire d’examen de la mortalité impliquant les soins de patients en phase terminale. Ils ont constaté que la collecte et le partage normalisés de feedbacks positifs non seulement renforcent l’appréciation mutuelle, mais fournissent également des informations précieuses sur la culture de travail de l’organisation en termes de travail d’équipe, de convivialité et de civilité. Les résultats ont été publiés dans le Journal de Médecine Interne.
Les réponses des médecins, infirmières, praticiens avancés et thérapeutes respiratoires dans quatre hôpitaux de Mass General Brigham ont été analysées pour l’étude. Les feedbacks positifs portaient sur l’excellence des soins centrés sur le patient et la famille, l’expertise et le sang-froid des prestataires de soins, ainsi que la collaboration efficace de l’équipe. Les chercheurs ont noté que les feedbacks positifs étaient cohérents dans différentes spécialités, avec une variabilité de focus en fonction de la nature de leur travail.
Recevoir et partager des feedbacks positifs présente plusieurs avantages pour les employés du secteur de la santé. Cela les aide à se sentir davantage valorisés dans leur travail et peut atténuer l’épuisement professionnel et l’attrition. De plus, la collecte et le partage de feedbacks positifs fournissent aux dirigeants des informations précieuses sur la culture de travail basée sur les valeurs de leurs employés.
Bien que le signalement de la sécurité et les examens de mortalité soient importants pour améliorer les soins aux patients, cette étude met l’accent sur l’importance de se concentrer sur les aspects positifs. En favorisant une culture d’appréciation et de reconnaissance, les organisations de santé peuvent créer un environnement plus positif et plus favorable à la fois pour les patients et les prestataires de soins.
Sources :
– Article de recherche : Journal de Médecine Interne
– Chercheurs de Mass General Brigham