Une récente étude publiée dans les Annales de Médecine Interne a mis en lumière les disparités de santé cardiovasculaire chez les adultes d’âge moyen à faible et hauts revenus. Les chercheurs ont constaté qu’entre 1999 et 2020, la prévalence de l’hypertension, du diabète et de la consommation de cigarettes était systématiquement plus élevée chez les adultes à faible revenu, tandis que les adultes à haut revenu connaissaient une augmentation du diabète et de l’obésité.
L’étude, dirigée par Michael Liu, M.Phil., du Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston, a examiné les tendances des facteurs de risque cardiovasculaire chez 20 761 adultes d’âge moyen, âgés de 40 à 64 ans. Les résultats ont révélé une hausse préoccupante de l’hypertension chez les adultes à faible revenu, les taux passant de 37,2 à 44,7 % au cours de la période de l’étude. Cependant, il n’y a pas eu de changements significatifs en ce qui concerne le diabète ou l’obésité au sein de ce groupe.
À l’inverse, les adultes à haut revenu ont montré un schéma différent. Bien qu’ils n’aient pas connu d’augmentation de l’hypertension, il y a eu une croissance notable de la prévalence du diabète, passant de 7,8 à 14,9 %. De plus, les taux d’obésité ont également augmenté, passant de 33,0 à 44,0 %. Il est important de noter que la prévalence de la consommation de cigarettes est restée stable chez les adultes à faible revenu, mais a diminué chez les adultes à haut revenu.
Les résultats de l’étude soulignent le besoin urgent d’interventions ciblées en santé publique et d’initiatives politiques pour remédier aux disparités croissantes en matière de santé cardiovasculaire parmi les adultes d’âge moyen, en particulier au sein des communautés à faible revenu. Les auteurs soulignent l’importance de la prévention, du diagnostic et du traitement des facteurs de risque cardiovasculaire pour freiner l’augmentation continue de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires.
Grâce à la mise en œuvre de stratégies globales et à l’amélioration de l’accès aux ressources de santé, il est possible de combler l’écart en termes de résultats en matière de santé cardiovasculaire. En priorisant les besoins des communautés à faible revenu, en donnant aux individus les connaissances nécessaires sur les modes de vie sains et en promouvant des interventions efficaces, nous pouvons aspirer à un avenir où chacun ait la même possibilité de mener une vie saine pour son cœur.