Utiliser un nettoyant pour le visage peut parfois rendre votre peau tendue, mais une nouvelle étude de l’Université de Stanford a révélé pourquoi. Les chercheurs ont découvert que la sensation de tension est due à la couche la plus externe de la peau, l’épiderme corné, agissant comme une barrière pour empêcher les produits chimiques indésirables et les bactéries d’entrer et pour retenir l’humidité. Lorsqu’un nettoyant agressif est utilisé, il peut éliminer une partie des huiles qui retiennent l’humidité, ce qui provoque un resserrement de la peau.
L’étude a également découvert qu’un bon hydratant peut soulager la sensation de tension en augmentant la teneur en eau de l’épiderme corné, provoquant ainsi un gonflement. Cette nouvelle compréhension de la manière dont les produits affectent les propriétés physiques de la peau peut aider à concevoir de meilleures formulations.
Les chercheurs ont testé les effets de neuf formules hydratantes différentes et de six nettoyants différents sur des échantillons de peau donneurs provenant de trois parties du corps humain. Les prédictions des forces mécaniques créées par le rétrécissement ou le gonflement de la peau correspondaient presque parfaitement à ce que les gens ont rapporté lors d’essais humains pour chaque formule.
Cette recherche a des implications pour les entreprises cosmétiques, car comprendre et prédire comment les gens se sentiront après avoir utilisé un traitement de la peau peut aider à améliorer les formulations avant de les tester sur des individus. Cela ouvre également la possibilité de développer des appareils portables qui peuvent stimuler nos sens de manière non verbale. En créant de minuscules changements mécaniques sur la peau, ces appareils pourraient transmettre des informations sans avoir besoin de mots ou d’indices visuels.
Dans l’ensemble, cette étude apporte de nouvelles informations sur les propriétés physiques de la peau et sur la manière dont différents produits peuvent affecter notre perception sensorielle. Les résultats ont été publiés dans le journal PNAS Nexus.
Source: Nina Massey, correspondante scientifique de l’agence de presse PA