Les chercheurs font des avancées significatives pour remédier à l’un des effets persistants de la COVID-19 : la perte de l’odorat, également connue sous le nom de parosmie. Alors que de nombreux patients atteints de COVID-19 retrouvent leur sens olfactif au fil du temps, un sous-groupe de personnes souffrant du long COVID continue de souffrir de cette condition pendant une période prolongée, impactant leur qualité de vie. Cependant, grâce à une technique de pointe et peu invasive appelée bloc du ganglion stellaire sous guidage scanner, un espoir se dessine pour ces patients.
La parosmie, une condition qui perturbe le fonctionnement normal de l’odorat, est devenue fréquente chez les personnes en phase de récupération de la COVID-19. Des études récentes ont montré que jusqu’à 60 % des patients atteints de COVID-19 présentent cette condition. Cependant, certains patients souffrant du long COVID luttent contre la parosmie pendant des mois, ce qui entraîne une perte d’appétit et une détérioration générale de leur bien-être.
Pour résoudre ce problème, les chercheurs ont réalisé une étude dans laquelle ils ont examiné l’efficacité du bloc du ganglion stellaire sous guidage scanner en tant que traitement potentiel pour les patients du long COVID souffrant de parosmie. Cette technique innovante consistait à injecter directement un anesthésique dans les ganglions stellaires, qui sont des amas de nerfs situés de chaque côté du cou. L’objectif était d’activer le système nerveux autonome régional et d’atténuer les symptômes persistants.
Auparavant, le bloc du ganglion stellaire était utilisé pour traiter diverses affections, notamment les migraines en grappe, les douleurs de membre fantôme, les syndromes de Raynaud et de Ménière, ainsi que l’angine et les arythmies cardiaques. L’utilisation de cette technique pour la parosmie était initialement incertaine, mais les résultats de l’étude ont été prometteurs.
Pendant l’étude, 54 patients atteints du long COVID qui avaient souffert de parosmie pendant au moins six mois sans amélioration grâce aux traitements conventionnels ont subi la procédure. Les chercheurs ont positionné avec précision une aiguille spinale à la base du cou, en utilisant le guidage scanner pour une injection précise. Pour traiter l’inflammation des nerfs causée par la COVID-19, une dose de corticostéroïdes a été incluse avec l’anesthésique.
Les résultats de l’étude sont remarquables. Sur les 37 patients suivis, 22 ont rapporté une amélioration de leurs symptômes dans la semaine suivant l’injection. Parmi ces personnes, 18 ont continué à connaître une amélioration substantielle même un mois après la procédure. Le suivi à trois mois a révélé une amélioration moyenne de 49 % des symptômes.
De plus, pour les patients qui ont initialement bien répondu à la première injection, une deuxième injection de l’autre côté du cou a encore amélioré leur état. Bien que la deuxième injection se soit révélée inefficace pour ceux qui n’avaient pas répondu à la première, 86 % des patients ayant initialement bien répondu ont rapporté des progrès supplémentaires.
Cette percée est un rayon d’espoir pour les patients atteints du long COVID qui ont perdu leur sens de l’odorat en raison de la parosmie. Cependant, des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour comprendre pleinement les causes et les traitements potentiels du long COVID. En attendant, la gestion des symptômes et les soins de soutien restent essentiels pour améliorer la qualité de vie de ces personnes.