Les pharmacies à travers les États-Unis ont commencé à administrer la mise à jour du vaccin de rappel COVID-19. Walgreens a commencé à proposer le rappel dès lundi, suivi par Rite Aid, qui prendra des rendez-vous à partir de ce vendredi. Les pharmacies CVS auront également le vaccin disponible en début de semaine. Ces pharmacies encouragent les gens à prendre rendez-vous en ligne, et les clients peuvent même planifier un vaccin contre la grippe pour le même rendez-vous.
Les personnes peuvent également contacter leurs prestataires de soins médicaux pour planifier leur injection de rappel. Le coût du vaccin est pris en charge par les assureurs privés et publics. De plus, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont annoncé qu’ils fourniront des vaccins aux personnes non assurées grâce au programme Bridge Access Program, utilisant 1,1 milliard de dollars de fonds d’urgence liés à la pandémie.
Alors que les cas de COVID-19 et les hospitalisations augmentent, il n’est pas encore clair quelle sera la demande pour le vaccin de rappel mis à jour. Selon les dernières données disponibles des CDC, seulement environ 24 % des résidents du New Hampshire avaient reçu la dernière dose de rappel en mai. À l’échelle nationale, le taux était encore plus bas, à 17 %.
Les doses de rappel ont montré une forte protection contre les formes graves de COVID-19 et le décès, ainsi qu’une certaine prévention contre l’infection. Elles sont particulièrement importantes pour les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et celles vivant en collectivité, telles que les prisons et les maisons de retraite. Renforcer la protection est nécessaire pour lutter contre les disparités persistantes dans les résultats du COVID-19 parmi les groupes raciaux et ethniques.
Cependant, les efforts intenses de sensibilisation qui ont permis d’augmenter les taux de vaccination plus tôt cette année ont largement pris fin. Les données suggèrent que les personnes recevant les doses de rappel ne sont pas nécessairement les individus les plus à risque. Par conséquent, le bilan du COVID-19 aux États-Unis ne devrait pas connaître une réduction spectaculaire grâce à cette série de doses de rappel.
L’accès aux doses de rappel est également une préoccupation pour les personnes non assurées. Alors que les assureurs privés et publics prennent en charge les coûts, environ 25 à 30 millions d’adultes non assurés, principalement à faible revenu et issus de minorités ethniques, n’ont pas encore un accès garanti aux vaccins gratuits.
Le prix est un autre problème, car le coût des vaccins a considérablement augmenté. Moderna et Pfizer ont augmenté le prix des doses de rappel à environ 130 dollars par dose, contre 20 dollars pour les vaccins initiaux et 30 dollars pour les doses de rappel précédentes. Cette augmentation des coûts entraîne une augmentation générale des dépenses de santé et pourrait avoir un impact sur les initiatives d’équité.
Certains groupes de population, tels que les personnes âgées de 75 ans et plus, celles vivant dans des maisons de retraite et les personnes incarcérées, ont été particulièrement touchés par la pandémie. Cependant, le taux d’adhésion aux doses de rappel a été plus faible au sein de ces groupes. Seul un petit pourcentage de personnes incarcérées ont reçu la dernière dose de rappel, malgré les nombreux foyers de COVID-19 dans les prisons et les centres de détention.
Les groupes à faible revenu, y compris les personnes sans-abri, sont également confrontés à des risques accrus en raison de facteurs tels que l’absence de congé maladie payé et de soins médicaux. Des études ont montré que les personnes sans-abri présentent des problèmes de santé typiques des personnes âgées de 70 à 80 ans. Bien que les taux de rappel au sein de cette population soient largement inconnus, il y a des inquiétudes quant aux obstacles qu’ils rencontrent pour accéder aux soins de santé.
Il est clair que des efforts similaires à ceux observés lors des premières étapes de la vaccination sont nécessaires. Une sensibilisation réfléchie et une éducation adaptée aux différentes communautés, ainsi que des sites de vaccination accessibles, peuvent encore sauver des vies. L’investissement du gouvernement dans le développement des vaccins à ARNm aurait pu être mieux utilisé pour garantir un accès équitable et abordable.
En fin de compte, l’administration de doses de rappel dans les pharmacies et les efforts visant à augmenter les taux de vaccination au sein de différentes populations sont essentiels dans la lutte continue contre le COVID-19. Il est essentiel de résoudre les problèmes d’accès, d’abordabilité et d’équité afin que le plus grand nombre possible de personnes puissent recevoir la protection nécessaire contre le virus.
Sources :
– Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
– Walgreens
– Rite Aid
– CVS