Les chercheurs de l’hôpital Brigham and Women ont découvert que les personnes qui se considèrent comme des « couche-tard » et qui ont tendance à se coucher tard et à se réveiller tard ont un risque plus élevé de développer un diabète de type 2. Les résultats ont été publiés dans le journal Annals of Internal Medicine.
Des recherches antérieures menées par l’équipe avaient déjà établi un lien entre des habitudes de sommeil irrégulières et un risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires. Dans cette étude, les chercheurs ont cherché à étudier la relation entre le chronotype (habitudes de sommeil perçues) et le risque de développer un diabète, tout en tenant compte du rôle des facteurs liés au mode de vie.
L’équipe a analysé les données de l’étude Nurses’ Health Study II, qui comprenaient 63 676 infirmières d’âge moyen, et a collecté des informations sur le chronotype, la qualité de l’alimentation, le poids, l’heure du coucher, les habitudes de tabagisme, la consommation d’alcool, l’activité physique et les antécédents familiaux de diabète. Les auto-rapports et les dossiers médicaux des participants à l’étude ont été utilisés pour déterminer leur statut diabétique.
Les résultats ont montré que les personnes ayant un chronotype du soir présentaient un risque de diabète accru de 72 % par rapport à celles ayant un chronotype du matin. Cependant, après avoir tenu compte des facteurs liés au mode de vie, le risque accru a été réduit à 19 %. Seuls 6 % des personnes ayant le mode de vie le plus sain se considéraient comme des couche-tard, tandis que 25 % de celles ayant le mode de vie le moins sain appartenaient à cette catégorie.
Les couche-tard étaient également plus susceptibles d’adopter des comportements tels que la consommation d’alcool en plus grande quantité, une alimentation de mauvaise qualité, un sommeil insuffisant, le tabagisme, le surpoids et un mode de vie sédentaire.
Les chercheurs ont souligné l’importance de prendre en compte les choix de mode de vie pour les personnes se considérant comme des couche-tard, car leurs habitudes de sommeil pourraient contribuer à un risque accru de diabète de type 2. Ils ont également suggéré que des horaires de travail personnalisés pourraient potentiellement être bénéfiques pour réduire ce risque, car des heures de travail non adaptées étaient associées à un risque plus élevé de diabète.
Dans l’ensemble, cette étude apporte des informations précieuses sur la relation entre le chronotype et le risque de diabète, soulignant l’importance de maintenir un mode de vie sain, quelles que soient les préférences de sommeil de chacun.
Sources :
– « Chronotype, Unhealthy Lifestyle, and diabetes risk in Middle-aged US women: A Prospective Cohort Study in the Nurses’ Health Study II » (Annals of Internal Medicine)