Les conséquences négatives lorsque les parents, les enseignants, les entraîneurs et d’autres adultes crient, dénigrent ou menacent verbalement les enfants peuvent être aussi néfastes pour leur développement que les abus sexuels ou physiques, selon une nouvelle étude menée aux États-Unis et au Royaume-Uni. L’étude, publiée dans le journal Child Abuse & Neglect, a analysé en détail 166 études antérieures sur le sujet. Les auteurs de l’étude soutiennent que les abus verbaux pendant l’enfance devraient être reconnus comme une catégorie distincte de maltraitance afin d’améliorer les efforts de prévention.
Contrairement aux autres formes d’abus émotionnel, les abus verbaux sont considérés comme une forme « ouverte » d’abus et ont des conséquences négatives durables sur la santé mentale, les symptômes extériorisés et le bien-être physique des enfants. L’étude appelle à classer les abus verbaux comme une catégorie distincte de maltraitance, en plus des abus physiques, des abus sexuels, de l’abus émotionnel et de la négligence.
Les résultats de l’étude suggèrent un changement dans la prévalence des abus pendant l’enfance. Alors que les abus physiques et sexuels ont diminué, l’abus émotionnel, y compris les abus verbaux, a augmenté. Les auteurs soulignent la nécessité d’une définition cohérente de l’abus verbaux pendant l’enfance afin de mesurer précisément sa prévalence et son impact, et de développer des interventions appropriées.
Pour lutter contre les abus verbaux pendant l’enfance, l’association Words Matter, qui a commandé l’étude, encourage les adultes à éviter de crier, d’insulter, de dénigrer ou de mettre les enfants de côté lorsqu’ils communiquent avec eux. Elle souligne également l’importance de réfléchir avant de parler et de prendre des mesures pour réparer la relation avec l’enfant après avoir prononcé des paroles blessantes.
Il est crucial de comprendre le public visé et d’adapter les stratégies de communication. Les tout-petits peuvent seulement ressentir la frustration derrière les cris, tandis que les différents enfants peuvent réagir différemment à cette situation. En reconnaissant l’étendue et l’impact des abus verbaux pendant l’enfance et en travaillant activement pour y mettre fin, les enfants peuvent s’épanouir et se développer dans un environnement sain.
Source: CNN, Journal Child Abuse & Neglect