Une campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) a été lancée en France afin de cibler toutes les filles et tous les garçons des écoles secondaires. Cette initiative intervient alors que la France présente l’un des taux de vaccination les plus bas contre le HPV en Europe. La vaccination se fera en deux doses et ne sera pas obligatoire.
La décision de vacciner leurs enfants sera laissée aux parents. Les enfants qui optent pour la vaccination recevront la première dose en décembre et la deuxième dose six mois plus tard.
L’objectif de la campagne est de prévenir jusqu’à 90% des infections au HPV chez les élèves du secondaire de 5ème année. La France a enregistré un faible taux de vaccination contre le HPV, avec seulement 41,5% des filles de 16 ans et 8,5% des garçons ayant reçu une vaccination complète d’ici 2022, selon l’Institut National du Cancer français.
Les infections au HPV sont souvent asymptomatiques, mais elles peuvent entraîner le développement de lésions précancéreuses ou de cancer dans différentes parties du corps, telles que la vulve, le col de l’utérus, le vagin ou l’anus.
Le vaccin utilisé pour cette campagne est le Gardasil 9, qui est l’un des rares vaccins actuellement disponibles contre le HPV. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) effectuera une surveillance renforcée de tout effet indésirable potentiel lié au vaccin. Cependant, l’ANSM a déclaré que les effets indésirables les plus fréquemment observés, tels que des douleurs au site d’injection ou des maux de tête, ne sont généralement pas graves et se résolvent généralement en quelques jours.
En février, le président Emmanuel Macron a annoncé cette campagne de vaccination dans le cadre d’un effort visant à améliorer la couverture vaccinale contre le HPV en France. Le HPV est responsable de plus de 6 000 nouveaux cas de cancer dans le pays chaque année. Une étude publiée dans The Lancet a révélé que près d’un homme sur trois dans le monde est infecté par au moins un type de HPV, soulignant l’importance d’inclure les hommes dans les stratégies de vaccination.
Sources:
– Euractiv.fr (Clara Bauer-Babef)
– Institut National du Cancer français
– Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)