Dans une récente étude sur l’efficacité du nirsevimab, un anticorps monoclonal utilisé pour prévenir les infections par le virus respiratoire syncytial (VRS), les chercheurs ont découvert que la réduction relative du risque était inférieure chez les nourrissons pesant moins de 5 kilogrammes par rapport à ceux de plus de 5 kilogrammes. Cette étude soulève des questions importantes sur le dosage optimal et l’efficacité du nirsevimab chez les nourrissons plus jeunes et de plus petite taille.
Les auteurs de l’étude suggèrent que le dosage du nirsevimab pourrait jouer un rôle crucial dans son efficacité. Le dosage est généralement basé sur le poids et la quantité d’anticorps reçue peut influencer la durée de son effet. Des concentrations plus élevées de nirsevimab peuvent offrir une protection plus longue contre le VRS. Par conséquent, trouver le bon équilibre entre un dosage plus élevé et un bon profil de sécurité pour les nourrissons plus jeunes est essentiel.
Les nourrissons de moins de 3 mois sont particulièrement exposés au risque d’infection par le VRS, ce qui rend essentiel l’optimisation des stratégies de prévention pour ce groupe d’âge. Des facteurs tels que les expositions, l’environnement, le moment de l’enregistrement et la circulation du virus dans des régions spécifiques peuvent contribuer à la moindre efficacité observée chez les nourrissons très jeunes.
À l’avenir, il est important de mettre en place des systèmes de surveillance qui peuvent évaluer l’efficacité réelle du nirsevimab dans la population très jeune. Ces systèmes fourniront des informations précieuses sur l’efficacité de l’anticorps monoclonal dans la prévention de l’infection par le VRS, en particulier dans le groupe d’âge le plus à risque, les nourrissons.
Cette étude souligne la nécessité de poursuivre la recherche et l’exploration pour comprendre le dosage optimal et les facteurs influençant l’efficacité du nirsevimab dans différentes populations. En comprenant mieux les subtilités des stratégies préventives contre le VRS, les professionnels de santé peuvent améliorer la protection des nourrissons vulnérables et réduire le fardeau des infections respiratoires graves.
Sources :
– Dr Tina Tan, MD, FAAP, FIDSA, FPIDS
– Dr Flor M. Munoz, MD, MSc