Étude révèle une augmentation des attaques d’angioedème héréditaire pendant la grossesse et l’allaitement

Étude révèle une augmentation des attaques d’angioedème héréditaire pendant la grossesse et l’allaitement

Une récente étude menée en Turquie a révélé que les femmes atteintes d’angioedème héréditaire (HAE) connaissent une augmentation de la fréquence et de la gravité des attaques pendant la grossesse et l’allaitement. Les chercheurs ont conclu qu’un accouchement vaginal normal sans anesthésie était associé à un taux d’attaques plus faible, suggérant que les cliniciens devraient recommander cette méthode d’accouchement en l’absence d’indications particulières pour une césarienne.

L’HAE est une maladie génétique rare caractérisée par des crises de gonflement récurrentes dans les couches profondes de la peau. Elle est causée par des mutations dans le gène SERPING1, entraînant des niveaux bas ou un défaut de la protéine C1-inhibiteur, ce qui entraîne l’accumulation de bradykinine, une molécule de signalisation qui provoque le gonflement de l’HAE.

Pendant la grossesse, les femmes atteintes d’HAE sont plus susceptibles d’avoir des exacerbations, ou des épisodes d’aggravation de la maladie. L’étude suggère que le traitement par des produits dérivés de plasma de C1-inhibiteur peut servir de stratégie de première ligne pour prévenir les attaques pendant la grossesse.

Les chercheurs ont analysé les données de 48 femmes atteintes d’HAE qui ont été suivies entre 1999 et 2021. Les femmes ont été réparties en deux groupes en fonction du moment de leur diagnostic d’HAE. L’analyse comprenait 88 grossesses à terme, 21 fausses couches, six avortements provoqués et trois décès foetaux.

Les résultats ont montré que le nombre d’attaques augmentait pendant la grossesse dans 67 % des cas, tandis que la gravité des attaques s’aggravait au fil du temps dans 28 grossesses. Le plus grand nombre d’attaques a eu lieu au cours du premier trimestre.

L’étude a également comparé l’évolution de l’HAE chez les femmes diagnostiquées avant la grossesse et celles diagnostiquées après être devenues enceintes. Le nombre médian d’attaques a considérablement augmenté pendant la grossesse et est resté plus élevé qu’avant la grossesse, mais a diminué pendant la période d’allaitement. La gravité des attaques était également plus élevée pendant la grossesse.

Les résultats suggèrent qu’un accouchement vaginal normal est associé à moins d’attaques d’HAE, et qu’un traitement préventif par des produits C1-inhibiteurs pendant l’accouchement vaginal peut ne pas être nécessaire. Les chercheurs recommandent que les obstétriciens considèrent l’accouchement vaginal normal comme le premier choix pour les femmes atteintes d’HAE.

En conclusion, cette étude met en évidence l’impact de la grossesse et de l’allaitement sur l’évolution clinique de l’angioedème héréditaire. Elle offre des informations précieuses aux professionnels de santé pour la prise en charge de l’HAE chez les femmes enceintes, en soulignant l’importance de prendre en compte la méthode d’accouchement optimale pour minimiser les attaques d’HAE.

Sources :
– Étude : « Comment la grossesse et le type d’accouchement affectent-ils l’évolution clinique de l’angioedème héréditaire ? » – Archives internationales d’allergie et d’immunologie.

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