Comprendre le rôle du locus coeruleus et du thalamus dans la régulation du sommeil

Comprendre le rôle du locus coeruleus et du thalamus dans la régulation du sommeil

Les chercheurs de l’Université de Liège ont fait d’importantes découvertes sur les mécanismes impliqués dans la régulation du sommeil en utilisant l’IRM ultra-haute résolution 7 Tesla. Dans deux études distinctes, l’équipe a étudié le rôle du locus coeruleus et du thalamus dans le sommeil, offrant de nouvelles perspectives sur les processus cérébraux qui se déroulent pendant le sommeil.

Le locus coeruleus, petit noyau cérébral situé à la base du cerveau, joue un rôle crucial dans la régulation du sommeil paradoxal – la phase du sommeil où les rêves surviennent. L’activité du locus coeruleus est liée à la qualité du sommeil paradoxal, et sa fonction est responsable de son initiation et de sa perméabilité. Avec l’âge, la fonction du locus coeruleus diminue, ce qui pourrait expliquer pourquoi certaines personnes souffrent d’insomnie en vieillissant. L’étude a utilisé la résolution plus élevée de l’IRM 7 Tesla pour observer le noyau et mesurer son activité, notamment pendant l’éveil. Les résultats ont montré que les individus ayant un locus coeruleus plus réactif pendant la journée avaient une qualité de sommeil perçue plus faible et un sommeil paradoxal moins intense.

Le thalamus, une région sous-corticale située sous le corps calleux, a également été étudié dans cette étude. On connaissait déjà son rôle dans la vision, mais son implication dans des aspects non visuels tels que la stimulation lumineuse et les niveaux d’attention n’était pas bien comprise. En utilisant l’IRM 7 Tesla, les chercheurs ont démontré que le thalamus joue un rôle dans la transmission d’informations lumineuses non visuelles au cortex pariétal, une région responsable du contrôle attentionnel.

Ces découvertes permettent de mieux comprendre les régions cérébrales impliquées dans la régulation du sommeil et l’impact de la lumière sur nos fonctions cognitives. Des recherches supplémentaires dans ce domaine pourraient conduire au développement de nouveaux traitements de l’insomnie et éclairer la relation entre le sommeil et des maladies telles que la maladie d’Alzheimer.

Sources :
– Université de Liège (BE) Institut
– JCI Insight
– Communications Biology

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